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Galerie en résidence #1


Nawelle Aïnèche

La galerie se transforme de manière éphémère pour la première fois en résidence d’artiste. ‪Pour ce volet nous avons choisi d’accueillir Nawelle Aïnèche, artiste plasticienne qui crée de la matière devenant objet grâce à son métier à tisser. Un moyen pour nous également de rendre hommage à notre quartier de La Croix-Rousse en faisant écho aux canuts, ces ouvriers tisserands de la soie.

Nawelle va poursuivre son projet « ENTRE », en cours d’élaboration depuis le début de l’année 2021 dans diverses résidences comme celle du Musée d’Art Contemporain (MAC) de Lyon et la Factatory de la Galerie Tator. Il va continuer d’évoluer lors de ce mois de création in situ, prologue à son exposition monographique.

Par cette action, notre volonté est de soutenir la création contemporaine et d’accompagner les artistes dans le développement de leur projet. En transformant l’espace de la galerie nous sommes au centre du processus créatif, l’exposition devient une étape et non une finalité.

Détails, Cartographies du vide, Nawelle Aïnèche, 2021. Giulia Zanvit©

Nawelle Aïnèche devant son métier à tisser au Musée d’Art Contemporain (MAC) de Lyon, en 2021. Blandine Soulage ©

ENTRE 

est un projet hybride alliant la performance à la sculpture tissée. Il se structure autour du « ma », notion japonaise qui définit le vide comme un espace qui vient relier deux personnes, deux temps ; ainsi que l’ikebana, l’art floral japonais qui sublime la nature par ce même vide. Utiliser ces notions permet à Nawelle Aïnèche d’interroger le lien de nos actions répétitives entre une marche arrière imposée et une marche avant intuitive face aux autres, face aux au temps.

Avec la même volonté de redonner de la poésie à des matériaux qui en sont dénués, Nawelle utilise pour ce projet l'objet qui lui est très familier : l'épingle à couture. Elle dit dessus « Toute seule, l'épingle est un objet avec une fonction. À plusieurs, elles deviennent une matière, propice à l’action. À l'unité, elle est autonome et elle se perd. Ensemble, elles organisent leur chemin commun. ». Les épingles que côtoie Nawelle Aïnèche à tort et à travers depuis quinze ans sont désormais au cœur de ses créations. Cette nouvelle matière créée par l’artiste à partir d’un objet usuel, assemblé et tissé, n’est pas un travail textile, c’est un travail de création de matière à partir d’objets. 

Il y aura donc d'une part des cartographies du vide réalisées avec le médium du tissage au sein de la Galerie Françoise Besson, d'autre part une activation de sculpture d'épingles lors de performances (résidence aux Subsistances, Lyon, mars 2022). Cette dernière imposera au corps du performeur des mouvements découlant directement du poids du costume, du bruit de la matière et du contact avec le quidam.

Cette matière, où le geste de répétition est obsessionnel, questionne l’interstice magnétique qu’il y a entre le public et l'œuvre d’art.

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Art Paris 2021